
Hémicycle
Inscrit dans un plan carré au plafond pyramidal, un lustre de 22 mètres de diamètre s’aligne dans le sillage courbe des gradins de l’hémicycle. C’est depuis l’un des cercles concentriques lumineux de l’objet monumental que se déploie un rideau scénique, permettant tout un jeu de transparences dans un dialogue entre matières et lumières.
La suspension aérienne tenant le tout est l’œuvre d’un travail de métallerie minutieux : les caissons en aluminium rivetés forment leur exacte courbure. Le tissu qui en descend, doté de propriétés acoustiques, voile et dévoile le lieu au gré des usages, le rendant tantôt feutré, tantôt solennel. Son apparence légère et soyeuse contraste avec l’ensemble minéral tandis que sa couleur claire s’accorde au béton blanc de l’œuvre de Maurice Calka (Grand Prix de Rome en 1950). Sur le bas-relief du sculpteur qui orne les murs et le plafond, on devine les guirlandes de fleurs et les cristaux minéraux. À cette nature foisonnante en mouvement répond le drapé sobre et droit du rideau. Pour porter la structure métallique qui soutient à la fois les longs rubans lumineux et les rails du rideau, les fixations se positionnent discrètement en diagonale sur des arêtes du plafond afin d’en valoriser l’immense décor esthétique et patrimonial. Les profilés en métal extrudés sur mesure s’ajustent aux formes existantes de l’hémicycle. Dans la rencontre de ces lignes de force, le lustre paraît flotter au-dessus du vide.
La priorité donnée aux matières et aux lignes, partagée avec l’atelier Delalande Tabourin (ADT), se combine avec la préoccupation éthique de sourcer le plus localement possible les matériaux et les savoir-faire.
Client : Région Centre-Val de Loire; Architecte : ADT – Atelier Delalande Tabourin; Scénographe : Paf atelier; Design, conception, production : Atelier blam; Lieu : Orléans; Date : 2023
photos ©Maxime Delvaux




